Pierre Noël est revenu…
Eh beh ! Je n’ai pas bien compris comment mon blog a pu être déniché 4 jours après sa création, mais j’ai déjà eu trois gentils commentaires et autant de précieux conseils sur la disparition de Pierre Noël Rissoto, mon aïeul lyonnais au décès introuvable. Brigitte de Chroniques d’antan me suggère notamment de fouiner dans les tables d’enregistrement. C’est en effet une source que j’ai vu passer dans les archives du Rhône, mais je la connais encore mal : il fallait choisir entre plein de bureaux au nom opaque (2e bureau des actes civils, bureau des actes sous seing privé, Successions 1…) et je ne savais pas par quel bout commencer.
Mais grâce à Brigitte, j’ai insisté. Je me suis d’abord renseignée sur la définition exacte de ces «tables de l’enregistrement» et j’ai compris qu’il s’agit d’une compilation d’actes de notaires relatifs aux successions, héritages et autres testaments. Donc, une compil de morts ! Parfait. J’ai ensuite grattouillé le site des archives du Rhône jusqu’à y trouver un interminable PDF (1574 pages, merci les gars) expliquant plus ou moins dans quel cartons sont rangées quelles infos. Et à la fin, miracle ! Des cartes de Lyon. J’y note avec joie que la dernière adresse des Rissoto-Boust dépend, entre 1921 et 1931, du Bureau des successions de Lyon n°3. Je n’aurais pas pu le deviner !
Je me lance donc dans le dépouillement des «Table alphabétique des successions et absences : 4e et 5e arrondissements» pour les années au cours desquelles Pierre Rissoto a disparu : entre 1926 et 1945. Je n’ai pas eu à chercher bien longtemps… A 1926, il n’y avait rien, mais à 1927, le voilà enfin ! J’avais presque oublié la douce sensation de reconnaître le mot «Rissoto» dans une liste, depuis le temps que je fais chou blanc avec lui…
Adieu aux folles théories de fugue et d’enlèvement par les extra-terrestres ! Pierre est juste mort, l’année suivant le mariage de sa fille, chez lui au 1 rue Roquette. Là où il habitait depuis 1906. Le domicile que sa femme Jeanne Boust a quitté peu après, ne voulant ou ne pouvant pas y vivre seule.
Pierre est mort le 6 août 1927, et si je peux écrire une date supplémentaire sur mon arbre généalogique, je ne suis pas beaucoup plus avancée. Avec cette date, j’ai vérifié les tables décennales, les tables annuelles et les registres d’état civil où j’avais déjà cherché Pierre en vain. Et définitivement, il n’y est pas. Même dans tous les autres arrondissements.
Il me reste à comprendre ce qui s’est passé. Pierre est mort à 53 ans ; il est forcément arrivé quelque chose. Un accident, peut-être, qui l’a envoyé à l’hôpital d’urgence dans une autre ville que la sienne, et on aurait omis de retranscrire le décès à Lyon ? Ou alors une maladie, dont il a essayé de se faire soigner loin de chez lui ? Je suppose qu’il faut que je cherche des hôpitaux en banlieue lyonnaise pour commencer.
Mais pourquoi la table d’enregistrement a-t-elle noté le lieu du décès au 1 rue Roquette, alors ? Peut-on avoir tout simplement OUBLIÉ de dresser un acte de décès à Lyon en 1927 ?
En plus, je ne comprends rien aux notes des notaires sur la table d’enregistrement.
Certificat de ??? 807 Faix? 220 f ° 54 c 21 – 8 septembre 1927 Actif de Cte 807. Insignifiant.
Répertoire : néant.
??? 8.12.22
Un Pierre Noël de retrouvé, dix nouvelles questions de soulevées !



